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Rencontres annuelles de l’ACCES – Des chaînes engagées pour un audiovisuel responsable

Rencontres annuelles de l’ACCES – Des chaînes engagées pour un audiovisuel responsable

Organisées le mercredi 15 novembre sur la thématique « Les nouveaux chemins de croissance des chaînes et services thématiques », les premières Rencontres annuelles de l’ACCES, qui ont « vocation à revenir chaque année », selon sa présidente, Valérie Gilles-Alexia, se sont structurées autour de deux grandes tables rondes.

La première, intitulée « L’ACCES et ses partenaires engagés pour un audiovisuel responsable », a souligné les rôles sociétal et industriel des chaînes thématiques, qui se positionnent comme des éditeurs « responsables ». Ainsi, Téva reflète les « évolutions de la vie des femmes » selon sa directrice générale, Catherine Schöfer, tout en étant un « espace de liberté et d’expression », aussi bien pour les femmes qui la regardent que pour les créatrices qui font ses programmes. Le « contrat de confiance » avec les téléspectateurs sur la qualité des programmes « nouspermet de prendre des risques sur des sujets spécifiques et des thèmes concernants », comme OrgasmiQ, émission sur le sexe, ou encore Piquantes, talk-show présenté par Nicole Ferroni. En « m’adressant à une chaîne comme Téva, je sais que mes sujets vont trouver un écho », a, pour sa part, expliqué Anne Cutaia, réalisatrice du documentaire Ménopositive, sur les tabous de la ménopause, avant de souligner le rôle fondamental des chaînes thématiques dans la découverte de nouveaux talents.

Jeunesse : le pouvoir métaphorique des histoires

Sur la jeunesse aussi, les chaînes thématiques sont dans une logique de responsabilité. Avec ses chaînes jeunesse (Canal+ Kids, Piwi+ et Télétoon+), le groupe Canal+ crée un environnement qui accueille les futurs citoyens en leur parlant, de manière ludique, « d’inclusion, de diversité sociale, d’enjeux environnementaux », revendique Christine Cauquelin, directrice des unités de programmes et chaînes documentaires, jeunesse et animation du groupe. « On peut traiter tous les sujets, comme la dépression avec le spécial TV en animation Maman pleut des cordes. Mais je crois en trois règles au préalable, a-t-elle insisté. Je crois au pouvoir métaphorique des histoires. À Canal+, on a fait le choix de la narration plutôt que du ludo-éducatif. Je crois qu’il faut proposer une grande diversité de récits et je crois qu’il faut travailler avec des auteurs et réalisateurs qui sont garants de l’imaginaire des enfants ».

Documentaire : le côté « laboratoire » des chaînes thématiques

En matière de documentaire, les chaînes thématiques « sont pour moi un laboratoire », a enchaîné Christine Cauquelin, rappelant que le documentaire d’impact, comme la narration sérielle, ont d’abord été développés sur celles-ci avant d’arriver sur Canal+. Ces dernières « nous permettent de nous exprimer différemment », a précisé, pour sa part, le producteur de Memento Productions, Thierry Marro. Il a cité l’exemple de la minisérie Négociateurs, le prix d’une vie (4 épisodes) sur les négociations dans les prises d’otages. Diffusé sur Planète+ CI, le documentaire, qui manquait d’images existantes, a été en partie constitué d’archives sonores (enregistrements…) rejouées par des comédiens.

Musique : soutenir et partager la diversité

Côté musique et diversité, le président fondateur de Trace Group, Olivier Laouchez, soulignant, en préambule à son intervention, leretard de représentation de la diversité sur les chaînes traditionnelles, a déroulé les vertus de sa chaîne, qui se veut une « offre mondiale, qui se partage, pour des publics qui sont fiers de leurs origines ». Puis, il a cité les grands engagements et actions de son groupe, comme les Trace Awards, la Trace Academia, qui a pour but de faire émerger les talents ou encore le contrat que Trace vient de signer avec la République démocratique du Congo pour gérer les droits musicaux des artistes du pays. « Nos marques créent des relations de confiance qui nous permettent de développer de nouveaux services ou de soutenir des initiatives vertueuses dans la société », a-t-il conclu.